SIIC ou SCPI : quel placement immobilier choisir en 2025 ?

Article rédigé par Manuel Ravier
CEO d' Investmarket
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SIIC ou SCPI ? L’investissement immobilier évolue. De plus en plus d’investisseurs se tournent vers cette filière pour diversifier leur patrimoine. Et deux solutions dominent ce marché : les SCPI et les SIIC. Ces placements permettent d’accéder à des actifs immobiliers sans acheter directement un bien. Les SCPI offrent des revenus fonciers réguliers grâce aux loyers perçus. Elles séduisent les personnes en quête d’une alternative stable à l’immobilier locatif. En revanche, les SIIC sont des foncières cotées en bourse. Leur liquidité élevée attire les profils souhaitant des actions plus flexibles. Le choix entre ces deux options dépend des objectifs. La taxation, la gestion du capital, le rendement et le risque varient considérablement. Ce guide analyse les différences entre SCPI et SIIC, leur performance et leurs avantages fiscaux.

SIIC et SCPI : comprendre les fondamentaux

Entre la SIIC et la SCPI, il y a des notions distinctes à connaitre avant d’aller plus loin.

Qu’est-ce qu’une SCPI ?

Une SCPI (Société Civile de Placement Immobilier) est un outil d’investissement collectif. Une entreprise de gestion acquiert des immeubles et redistribue les loyers aux investisseurs. Les parts SCPI offrent un accès simplifié à l’immobilier locatif sans souci d’administration. Les SCPI de rendement misent sur des bureaux et des commerces. Les SCPI fiscales permettent d’obtenir des réductions d’impôt sur le revenu. Et les SCPI de capitalisation visent la valorisation des avoirs à long terme.

Avantages des SCPI

  • Revenus fonciers réguliers et prévisibles.
  • Diversification sur plusieurs marchés de la filière immobilière.
  • Placement foncier accessible avec un investissement réduit.

Inconvénients des SCPI

  • Liquidité limitée, la revente des parts peut être complexe.
  • Frais d’entrée élevés, souvent supérieurs à 8 %.
  • Taxation élevée des revenus fonciers (impôt et prélèvements sociaux).

Qu’est-ce qu’une SIIC ?

Les SIIC (Sociétés d’Investissement Immobilier Cotées) sont des entreprises immobilières cotées sur le marché boursier. Elles détiennent et gèrent des immeubles, générant des profits locatifs redistribués sous forme de dividendes. Des groupes comme Gecina, Unibail-Rodamco et Klépierre dominent le secteur. Ces sociétés foncières doivent reverser 95 % des bénéfices à leurs actionnaires. Cette obligation garantit un rendement attractif.

Avantages des SIIC

  • Liquidité immédiate, négociable en bourse à tout moment.
  • Absence de frais d’entrée, contrairement aux SCPI.
  • Fiscalité optimisée via un PEA ou une assurance-vie.

Inconvénients des SIIC

  • Risque boursier : volatilité des cours des actions.
  • Sensibilité aux crises économiques et aux taux d’intérêt.
  • Moindre stabilité des revenus, dépendant du marché financier.

Les SIIC et les SCPI sont deux solutions performantes pour investir en immobilier. Leur sélection repose sur le profil de l’investisseur, ses objectifs de rendement et son horizon d’investissement.

SCPI vs SIIC : quelle stratégie privilégier ?

SIIC ou SCPI : main placée devant une petite maison placée au dessu d'un document en papier devant une autre main qui se serre

Les épargnants doivent choisir entre les supports d’épargne immobilière non cotés et les grands groupes fonciers cotés selon leurs objectifs. Ces deux solutions d’allocation financière présentent des écarts significatifs en matière d’accessibilité, de rentabilité, de disponibilité des fonds et de niveau d’exposition au risque. Une analyse détaillée permet d’identifier les atouts et les limites de chaque modèle.

Accessibilité et modes d’acquisition

L’engagement dans un fonds collectif spécialisé passe par l’achat de titres de participation auprès d’une structure dédiée. Les épargnants peuvent y accéder via un compte d’épargne financière, un contrat patrimonial de longue durée ou un financement bancaire. Ce type de solution exige un apport initial, souvent fixé à plusieurs milliers d’euros. 

Les valeurs mobilières foncières, aussi appelées investissements cotés sur le marché boursier, se négocient directement sur les marchés boursiers. Les investisseurs acquièrent ces titres via un portefeuille diversifié, une enveloppe d’épargne fiscalisée ou un compte-titres classique. L’accès est immédiat et sans montant minimal requis. Cette flexibilité d’entrée constitue un atout pour ceux souhaitant investir des sommes plus modestes. 

Les supports non cotés conviennent aux profils recherchant une administration passive et des profits réguliers. En revanche, les placements sur la plateforme boursière séduisent ceux privilégiant une approche plus dynamique et un accès plus rapide aux fonds.

Rentabilité et performances financières

Les fonds immobiliers classiques offrent un taux de rémunération moyen situé entre 4 % et 6 % net. Cette stabilité repose sur les entrées locatives, qui assurent des profits prévisibles aux détenteurs de titres financiers. La profitabilité dépend de la qualité des biens gérés et du niveau d’occupation. 

Les acteurs fonciers cotés affichent des résultats plus fluctuants, généralement compris entre 2 % et 4 %. Leur évolution financière varie selon les performances des sociétés du secteur et les tendances du marché. Les rémunérations perçues par les porteurs de projets proviennent des recettes locatives, mais aussi des plus-values réalisées sur la cession d’actifs. 

La fiscalité joue un rôle clé dans la rentabilité de ces véhicules d’épargne. Les fonds classiques génèrent des bénéfices locatifs soumis à la taxation sociale et à l’imposition progressive. Les titres cotés, quant à eux, bénéficient d’un régime fiscal allégé lorsqu’ils sont intégrés dans un contrat d’épargne financière spécifique.

Disponibilité des fonds et horizon de détention

Les supports traditionnels constituent un engagement patrimonial à longue durée. La cession des titres peut s’avérer complexe, car le marché secondaire manque souvent de fluidité. Cette contrainte peut être problématique pour les épargnants ayant besoin d’un accès rapide aux capitaux. 

Les SIIC, en revanche, offrent une mobilisation immédiate des fonds. Ces entreprises foncières négociables s’achètent et se revendent à tout moment sur les places financières. Cette réactivité permet aux détenteurs d’actifs d’ajuster leur portefeuille en fonction des évolutions économiques. 

Ce critère constitue une différence essentielle entre ces solutions d’épargne. Ceux qui recherchent une gestion souple privilégieront les valeurs mobilières. À l’inverse, ceux qui veulent une source de rémunération stable et sécurisée opteront pour les fonds non cotés.

Niveaux de risque associés

L’engagement dans une SCPI comporte un risque de faible flexibilité. En période de tensions économiques, la revente des titres détenus devient plus complexe. De plus, les rémunérations dépendent de la dynamique du secteur locatif. Une vacance prolongée des biens gérés impacte directement les profits redistribués.

Les SIIC, quant à elles, subissent l’influence des fluctuations financières. Leur valorisation varie en fonction des performances économiques des entreprises du secteur et des tendances macroéconomiques. Une hausse des taux directeurs ou une conjoncture défavorable peut provoquer une chute du cours des titres et une baisse des distributions aux détenteurs.

Chaque épargnant doit analyser son profil avant de sélectionner une solution d’épargne. Les fonds d’avoirs physiques garantissent des entrées d’argent régulières, mais offrent peu de flexibilité. Les valeurs mobilières du secteur foncier permettent une adaptation rapide, mais impliquent une exposition aux cycles économiques.

Quelle fiscalité pour les placements immobiliers indirects ?

L’imposition impacte directement la rentabilité des projets de placement spécialisés. Chaque épargnant doit analyser les disparités fiscales entre ces supports avant de définir une stratégie. La taxation des bénéfices locatifs, les contributions sociales et les options d’exonération influencent le rendement des investissements dans ce secteur.

Imposition des SCPI

Les fonds immobiliers mutualisés génèrent des bénéfices locatifs soumis à l’imposition sur les bénéfices. Les taux appliqués dépendent de la tranche marginale du contribuable. En plus de cette charge, des prélèvements sociaux de 17,2 % s’ajoutent et diminuent le montant perçu par les épargnants.

Certaines mesures permettent d’optimiser cette charge fiscale. Le régime simplifié s’applique si les bénéfices locatifs annuels ne dépassent pas 15 000 €. Il offre un abattement de 30 % sur les sommes perçues. Le déficit foncier constitue une autre solution pour alléger l’imposition. Il permet d’imputer certaines charges sur les autres sources de gains et réduit ainsi l’impôt total.

Les investissements immobiliers collectifs détenus via un contrat d’épargne longue durée bénéficient d’un cadre fiscal plus avantageux. Les gains générés restent exonérés de taxation jusqu’au retrait des fonds. Cette solution attire les épargnants souhaitant concilier épargne immobilière et optimisation fiscale.

Imposition des SIIC

Les entreprises foncières cotées distribuent des profits aux investisseurs. Ces montants sont soumis au prélèvement unique de 30 %. Cette fiscalité comprend 12,8 % d’imposition et 17,2 % de contributions sociales.

Une alternative existe pour les épargnants souhaitant réduire leur charge fiscale. L’option pour le barème progressif permet d’intégrer ces revenus financiers à la déclaration classique, sous réserve d’une imposition plus adaptée à leur situation.

Les SIIC bénéficient d’exonérations si elles sont détenues via un plan d’épargne en actions ou un contrat d’épargne fiscalement avantageux. Dans ces enveloppes, les bénéfices distribués ne sont pas taxés tant que les fonds restent investis. Cette approche améliore la rentabilité de ce dispositif.

Quelle stratégie fiscale adopter ?

SIIC ou SCPI : main tenant une petite maison et un stylo devant une autre main qui écrit dans un bloc-note

Les entreprises civiles de placement conviennent aux épargnants qui recherchent des gains passifs réguliers. L’immobilier indirect garantit une source stable, mais la fiscalité peut être lourde.
Les SIIC s’adressent aux profils souhaitant une imposition allégée. Investir via un PEA ou un contrat d’épargne permet d’optimiser les profits tout en bénéficiant d’une meilleure flexibilité financière. Le choix dépend des fonds disponibles, du niveau d’exposition accepté et des objectifs patrimoniaux.

Immobilier fractionné ou foncier en bourse : quelle option choisir selon son profil ?

Le choix entre SCPI et SIIC dépend du profil de chaque investisseur. Certains privilégient des entrées d’argent régulières, d’autres préfèrent la souplesse ou les opportunités fiscales. Chaque solution présente des atouts et des contraintes en fonction des objectifs d’épargne immobilière.

Pour les épargnants cherchant une rente stable

Les sociétés civiles de placement conviennent aux investisseurs recherchant une rentrée d’argent prévisible. Elles versent des revenus périodiques aux détenteurs de parts. Ce modèle séduit les épargnants souhaitant compléter leurs revenus locatifs sans assurer eux-mêmes la tenue d’un portefeuille immobilier.
La solidité de ces investissements repose sur la gestion d’une firme spécialisée qui acquiert et loue des biens. Contrairement aux entreprises foncières cotées, elles ne subissent pas directement les variations des marchés financiers. Cet investissement garantit ainsi une visibilité sur les revenus à long terme.

Pour ceux qui privilégient la flexibilité

Les SIIC offrent un accès immédiat aux capitaux. Ces entreprises spécialisées s’achètent et se revendent sur les marchés financiers, contrairement aux parts de sociétés civiles immobilières où la revente peut être plus lente. Cette souplesse permet d’ajuster rapidement une stratégie d’épargne en fonction des opportunités du secteur.
Les personnes qui cherchent à adapter leur portefeuille favorisent souvent les foncières cotées. Elles conviennent aux profils dynamiques qui veulent profiter des fluctuations boursières. Cependant, ces titres restent sensibles aux taux d’intérêt et aux crises financières.

Pour des impôts réduits au maximum

Les placements immobiliers détenus via un contrat d’épargne bénéficient d’un cadre fiscal allégé. Les gains locatifs ne sont imposés qu’au moment du retrait, ce qui améliore la rentabilité nette. Cette solution attire les épargnants souhaitant alléger leur charge fiscale.
Les foncières en bourse, placées via un plan d’épargne en actions, échappent aux contributions sociales après cinq ans de détention. Ce mode d’épargne séduit ceux qui souhaitent maximiser leurs gains sans alourdir leur imposition. Chaque choix dépend du cadre fiscal le plus avantageux pour l’investisseur.

Pour une stratégie à long terme

Les sociétés civiles de placement restent adaptées aux stratégies patrimoniales sur plusieurs décennies. Leur rendement stable séduit les audacieux en quête d’un revenu passif durable. Ce type d’investissement immobilier convient aux personnes souhaitant anticiper leur retraite.
Les foncières cotées, en revanche, misent sur l’augmentation de la valeur des titres. Leur potentiel de croissance sur les marchés financiers attire ceux qui visent des bénéfices sur le long terme. Ce choix s’adresse aux profils acceptant une exposition aux variations économiques.

Ce qu’il faut retenir de ces dispositifs d’investissement

Investir dans l’immobilier nécessite une approche stratégique. Chaque option présente des atouts et des limites selon le profil de l’investisseur. L’investissement en direct offre un contrôle total sur le bien et ses revenus locatifs. En revanche, la gestion demande du temps et une bonne connaissance du marché.

L’aspect fiscal joue un rôle clé. Certains dispositifs, comme le LMNP ou le Pinel, optimisent la rentabilité. D’autres, comme le régime foncier classique, s’adressent aux contribuables à forte imposition. L’horizon d’investissement influence aussi la rentabilité. Un projet à court terme privilégie la plus-value, tandis qu’un placement à long terme génère des revenus réguliers.

Pour un portefeuille équilibré, la diversification reste essentielle. Les SCPI permettent d’accéder à l’immobilier sans contraintes d’administration. Elles mutualisent les risques et offrent un rendement attractif. Les SIIC, cotées en bourse, apportent une liquidité précieuse et une exposition à des marchés variés.

Associer immobilier physique et immobilier papier maximise la résilience patrimoniale. Un bon équilibre entre gestion directe et investissements financiers sécurise le capital. Analyser ses objectifs avant d’investir reste primordial. Construire une stratégie diversifiée assure une rentabilité stable et protège des fluctuations du marché.