Amortissement immobilier : tout ce qu’il faut savoir en 2025

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L’amortissement immobilier, en principe, répartit le coût d’un bien sur plusieurs années. Ce mécanisme intéresse particulièrement les investisseurs locatifs. Les grandes lignes concernant les nouvelles règles de l’amortissement figurent dans les législations de BOFIP. Pour ce qui est des lois générales régissant les amortissements des immeubles de placement, elles ont également leurs particularités.

Le statut de Loueur en Meublé Non Professionnel vous donne la possibilité de déduire une partie des amortissements des revenus locatifs. L’objectif : réduire l’impôt grâce à une gestion optimisée du patrimoine immobilier. Ce dispositif concerne divers types de biens, allant des logements classiques aux locations meublées. Il touche aussi les sociétés civiles immobilières (SCI) dans un régime fiscal BIC. Les amortissements deviennent alors un levier essentiel pour bénéficier d’une fiscalité avantageuse. Le guide ici présent analyse en profondeur les différents aspects de l’amortissement immobilier.

Amortissement immobilier : principes de base

L’amortissement correspond à la répartition du prix d’achat d’un bien sur sa durée normale d’utilisation. Seules les constructions sont amortissables, contrairement au terrain. Ce principe concerne les investisseurs optant pour le régime réel simplifié. Ce régime permet de déduire annuellement une partie des amortissements des revenus locatifs.

Composants amortissables

Le bien immobilier comprend plusieurs composants amortissables. On distingue le terrain et les constructions. Les bâtiments, les équipements et les mobiliers peuvent être amortis. Le terrain, en revanche, n’est pas concerné, car sa valeur ne diminue pas dans le temps. Chaque composant possède une durée d’amortissement précise.

Méthodes d’amortissement

Deux principales méthodes existent : l’amortissement linéaire et l’amortissement dégressif. Le linéaire reste la méthode la plus courante dans l’immobilier. Il consiste à amortir le bien de manière constante sur sa durée normale d’utilisation. L’amortissement dégressif, plus adapté aux équipements, prévoit une déduction plus importante lors des premières années.

Durée normale d’utilisation

La durée d’amortissement varie selon le type de composant. Pour un bâtiment, elle est généralement de 50 ans. Les équipements peuvent s’amortir sur une durée de 10 à 15 ans. Le mobilier intérieur, quant à lui, dispose d’une durée d’amortissement plus courte, souvent autour de 7 à 10 ans. Ces données permettent de calculer avec précision les amortissements annuels.

Le respect de la durée normale d’utilisation reste essentiel pour déduire correctement les amortissements. En suivant ce cadre, les investisseurs peuvent optimiser leur fiscalité et minimiser leur impôt.

Régimes fiscaux et statuts permettant l’amortissement

amortissement immobilier : calculatrice et paperasse sur l'évaluation du bien

Les investisseurs en immobilier ont le choix entre plusieurs régimes fiscaux pour amortir leur bien. Chaque statut présente des avantages spécifiques. Il permet d’optimiser la fiscalité et d’améliorer la rentabilité locative. Ce guide présente les principaux dispositifs et leur fonctionnement.

LMNP : location meublée non professionnelle

Le statut LMNP concerne les particuliers qui louent des logements meublés. Il s’adresse aux investisseurs dont les revenus locatifs ne dépassent pas 23 000 euros par an. Ce statut permet de choisir entre le régime micro-BIC et le régime réel.

Le régime réel simplifié offre la possibilité d’amortir le bien. Il s’applique sur une durée d’amortissement variant selon les composants (bâtiment, mobilier, travaux). Cette méthode permet de déduire les amortissements des revenus locatifs. En conséquence, l’impôt diminue fortement, voire disparaît les premières années. 

Prenons un exemple concret : un investisseur acquiert un logement meublé à Paris pour 300 000 euros. Il opte pour le régime réel. Après exclusion du terrain, la base amortissable est de 240 000 euros. En appliquant un taux d’amortissement linéaire de 2 %, il déduit 4 800 euros chaque année. Découvrez ici tout ce qu’il faut savoir sur l’amortissement en LMNP.

SCI soumise à l’impôt sur les sociétés (SCI IS)

Les investisseurs peuvent aussi utiliser une société civile immobilière (SCI) pour acquérir un bien. Deux régimes fiscaux existent : la SCI imposée à l’impôt sur le revenu (IR) et la SCI soumise à l’impôt sur les sociétés (IS).

Dans une SCI à l’IR, les associés déclarent les revenus locatifs dans leur déclaration personnelle. Aucun amortissement n’est possible, mais les déficits fonciers sont déductibles.

Avec une SCI à l’IS, l’amortissement devient possible. Le bien s’amortit sur sa durée normale d’utilisation. Cela permet de réduire la base imposable et donc l’impôt sur les sociétés. L’investisseur peut ainsi bénéficier d’un effet de levier fiscal intéressant.

Comparons les deux régimes avec un exemple : une SCI acquiert un bien immobilier à Lyon pour 500 000 euros. Sous le régime IS, elle peut amortir 450 000 euros sur 50 ans, soit 9 000 euros par an. Sous le régime IR, elle déduit uniquement les travaux et les intérêts d’emprunt.

Location meublée professionnelle (LMP)

Le statut de loueur en meublé professionnel (LMP) diffère du statut LMNP. Il s’adresse aux propriétaires dépassant 23 000 euros de revenus locatifs annuels. Ces revenus doivent aussi représenter plus de 50 % des revenus du foyer fiscal.

Le statut LMP offre plusieurs avantages fiscaux. Il permet d’amortir le bien immobilier et de déduire les déficits fonciers sans plafond. En cas de vente, le loueur meuble professionnel peut bénéficier d’un régime d’exonération des plus-values sous conditions.

Ainsi, l’amortissement joue un rôle clé pour les loueurs professionnels. Il leur permet de réduire leur impôt et d’augmenter leurs revenus nets.

Régime réel vs micro-BIC

Le régime micro-BIC s’applique automatiquement lorsque les revenus locatifs ne dépassent pas 77 700 euros par an. Il offre un abattement forfaitaire de 50 %. L’amortissement n’est pas possible dans ce régime. Cela limite son intérêt pour les investisseurs ayant des charges élevées.

Le régime réel, en revanche, permet de déduire les charges réelles, y compris les amortissements. Ce régime devient avantageux lorsque les charges dépassent 50 % des revenus locatifs.

Pour opter pour le régime réel, il suffit de le signaler lors de la déclaration d’impôt. Cette option s’applique pour une durée de trois ans minimum. Le régime réel permet d’amortir le bien, les équipements et les travaux, ce qui optimise la fiscalité.

Calcul de l’amortissement immobilier

L’amortissement immobilier repose sur des calculs précis. Il exige de déterminer la base amortissable, la durée d’amortissement et la méthode de calcul. Cette section vous guide étape par étape.

Déterminer la base amortissable

La base amortissable exclut la valeur du terrain. Seules les constructions, les équipements et le mobilier sont pris en compte. Les travaux peuvent aussi être inclus dans la base si leur montant est significatif.

Prenons un exemple : un investisseur achète un logement meublé à Lyon pour 400 000 euros. Après évaluation, la valeur du terrain est estimée à 100 000 euros. La base amortissable est donc de 300 000 euros.

Durée d’amortissement par type de bien

Chaque composant possède une durée normale d’utilisation. Les bâtiments résidentiels s’amortissent sur 50 ans. Les équipements techniques et les installations se déprécient sur 15 à 20 ans. Le mobilier s’amortit généralement sur 7 à 10 ans.

Pour un investissement immobilier locatif LMNP, ces durées sont cruciales. Elles permettent de définir le taux d’amortissement annuel et d’amortir chaque composant de manière optimale.

Méthodes de calcul

La méthode d’amortissement la plus courante en immobilier est la méthode linéaire. Elle consiste à appliquer un taux constant chaque année sur la base amortissable. En linéaire également : base amortissable x taux d’amortissement linéaire = annuité d’amortissement. En ce sens, la base amortissable revient à la valeur brute du bien. Le taux d’amortissement linéaire s’obtient en divisant 100 % par la durée normale d’utilisation.

Exemple : pour un bien amortissable sur 50 ans, le taux d’amortissement linéaire est de 2 %. Si la base amortissable est de 300 000 euros, l’amortissement annuel sera de 6 000 euros.

Logiciels et outils comptables

Des logiciels spécialisés facilitent le calcul des amortissements. Ils permettent une gestion précise des composants et de leur durée d’amortissement. Excel peut également être utilisé avec des formules adaptées.

L’accompagnement d’un expert-comptable reste essentiel. Il garantit un calcul conforme aux normes comptables et fiscales. Il aide aussi à choisir entre les différents dispositifs et régimes fiscaux.

Les outils numériques et l’expertise comptable permettent de maximiser les avantages fiscaux. Ils assurent une gestion efficace des investissements immobiliers et locatifs.

Avantages fiscaux de la dépréciation

La dépréciation des biens locatifs présente plusieurs atouts pour les investisseurs.

Réduction de l’assiette imposable

La dépréciation diminue la base taxable en tenant compte de la valeur des actifs. Les investisseurs peuvent répartir cette dépréciation sur le bâtiment, les équipements et le mobilier. Cela limite les bénéfices locatifs imposables. La charge fiscale devient plus supportable, surtout sous le régime simplifié.

Ce levier constitue un outil puissant. Il procure un avantage notable face à la pression fiscale pesant sur les placements immobiliers. En France, de nombreux acquéreurs choisissent cette solution. Le cadre juridique en fixe les règles précises.

Déduction des dépréciations : limiter les gains imposables

La déduction des dépréciations évite une imposition excessive des loyers perçus. Elle se cumule avec d’autres charges, comme les frais de gestion ou les intérêts d’emprunt. Ainsi, les investisseurs peuvent parfois ramener leurs revenus imposables à un niveau nul.

Ce système préserve les bailleurs contre une fiscalité trop lourde. Il soutient les placements en locations équipées et incite à adopter le régime forfaitaire. L’assistance d’un expert-comptable garantit une administration efficace.

Dépréciation : synergie et restrictions

La dépréciation et les déficits foncières peuvent, dans certains cas, se combiner. Les déficits fonciers concernent les dépenses déductibles liées aux améliorations. Contrairement à la dépréciation, elles s’appliquent aux biens nus. Elles peuvent réduire la taxation globale si les charges dépassent les recettes.

Cependant, les déficits fonciers ne concernent que les biens loués sans mobilier. Les bailleurs doivent donc choisir entre ces deux mécanismes selon leur stratégie d’investissement.

Comparaison avec d’autres outils de défiscalisation

Les dispositifs Pinel et Censi-Bouvard offrent aussi des réductions fiscales. Le Pinel propose une déduction directe en contrepartie d’un engagement locatif. Le Censi-Bouvard cible les résidences avec services et permet de récupérer la TVA.

La dépréciation, elle, agit indirectement en diminuant la base imposable. Chaque solution présente différents objectifs. Les investisseurs doivent examiner ces options avant de conclure un achat.

Dépréciation des biens et aménagements

amortissement immobilier : évolution du bien

Les travaux entrepris sur un bien locatif influencent sa dépréciation. Ils peuvent accroitre la valeur dépréciable et, par conséquent, améliorer la gestion fiscale.

Impact des aménagements sur la valeur dépréciable

Les travaux d’amélioration augmentent la valeur de l’actif. Ces travaux comprennent la rénovation des structures, l’installation de nouveaux équipements et la modernisation des espaces de vie. Ces investissements peuvent être pris en compte dans la base dépréciable, sous réserve d’être justifiés.

Les travaux d’entretien, en revanche, ne modifient pas cette base. Ils concernent les réparations courantes et l’entretien régulier. Ces frais restent déductibles des recettes locatives, mais ne participent pas au calcul de la dépréciation.

Travaux et déficits fonciers : scénarios d’application

Dans certains cas, les pertes foncières s’avèrent plus pertinentes que la dépréciation. Lorsqu’un investisseur engage d’importantes rénovations sur un bien vide, il peut générer un déficit foncier significatif. Ce déficit s’impute alors sur les revenus totaux dans la limite de 10 700 euros annuels.

Ce mécanisme peut offrir un avantage immédiat. Toutefois, il devient inopérant en cas de passage à la location équipée. Les bailleurs doivent donc anticiper leur planification avant d’opter pour un régime fiscal.

Exemple pratique : modernisation et effet sur la dépréciation

Un acquéreur investit dans un bien ancien pour 250 000 euros et dépense 50 000 euros en améliorations. Sous un régime approprié, il peut répartir ces coûts sur une période normale d’utilisation, en tenant compte des travaux. Cela augmente la base dépréciable et diminue la pression fiscale.

Cette approche offre un double avantage : réduction d’impôts et augmentation de la valeur patrimoniale.

Cas particuliers : sociétés, loueurs professionnels et locations de courte durée

Certains statuts offrent des opportunités fiscales supplémentaires en matière de dépréciation. Ils concernent les sociétés civiles, les loueurs professionnels et les locations ponctuelles.

Dépréciation dans une Société Civile à l’IS

La SCI soumise à l’impôt sur les sociétés permet de déprécier les biens détenus. Ce statut présente un avantage fiscal majeur. La dépréciation diminue le profit imposable, réduisant ainsi l’impôt sur les sociétés.

Cependant, les dividendes versés subissent une double imposition. Les associés doivent s’acquitter d’impôts sur les dividendes perçus. Cette contrainte peut atténuer l’intérêt du statut.

Location meublée professionnelle (LMP)

Le statut de loueur en meublé professionnel s’adresse aux gros investisseurs. Des avantages fiscaux importants sont à la clé. Citons l’amortissement et les déductions des charges. Les investisseurs peuvent aussi déduire les déficits sans limitation.

Cependant, ce statut impose certaines obligations. Les loueurs doivent tenir une comptabilité rigoureuse et respecter les règles fiscales en vigueur. L’accompagnement d’un expert-comptable devient indispensable.

Location meublée courte durée

Les locations de courte durée, comme les locations saisonnières ou Airbnb, présentent des particularités. Les investisseurs doivent respecter les règles locales et déclarer leurs revenus sous le régime BIC.

La durée d’utilisation des meubles et des équipements influence l’amortissement. Les meubles se déprécient plus rapidement que le bâtiment. Les propriétaires doivent adapter leur stratégie de gestion en fonction de ces spécificités.

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